Britta Wiegelmann, experte en vins, recommande un saké léger pour accompagner le bœuf wagyu copieux de Ryan Clift.

Qui a dit qu’un plat copieux exige un vin puissant? Mon expérience me prouve que parfois, c’est exactement le contraire. Réfléchissez un instant: si votre interlocuteur a tendance à parler fort, est-il plus efficace de parler encore plus fort, ou de baisser la voix? Le contraste prime sur la puissance. Il en va de même pour le bœuf wagyu. La viande de cette race de bœuf japonaise est rare et chère – elle coûte plusieurs centaines de francs le kilo – et se distingue par son joli persillé. Contrairement à d’autres races, les fibres musculaires du bœuf wagyu sont en effet parsemées de filaments de graisse savoureux, qui fondent dans la bouche. Quel vin lui convient? Pour accompagner le bœuf wagyu avec topinambours, burrata de raifort et tomates japonaises de Ryan Clift, je préfère éviter le choc des titans en misant sur la légèreté. Un saké raffiné, floral et parfumé épouse la viande crémeuse, tout en s’accordant avec le vinaigre de riz et les tomates grâce à son acidité délicate. Du reste, le saké et le wagyu ont un point commun: tous deux garantissent un véritable festival umami en bouche. C’est la cinquième saveur, que l’on traduit généralement par «savoureux» en français. Un mot qui ne rend pas vraiment justice à une expérience gustative si incroyable. A vous d’en juger!

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